Même s'il est possible parfois de mettre une date sur le début de l'éveil, c'est un processus très long qui dure des années.
L'élément perturbateur
L'élément perturbateur va déclencher le processus d'éveil, c'est-à-dire, la construction de l'identité non-humaine. Ce peut être un évènement ponctuel traumatisant, tout comme une série d'éléments qui s'accumulent sur des années jusqu'à ce que le déclic se fasse.
La date varie énormément d'un individu à l'autre.
Le renforcement de l'identité non-humaine
Au fur et à mesure du temps, ce sentiment d'identité non-humaine s'accroît. Il en résulte des comportements asociaux (impossibilité ou difficulté de se mêler aux humains) et un malaise (sentiment de ne pas être au bon endroit, dans le bon corps).
Plus l'élément perturbateur va se répéter, plus l'identité non-humaine va s'éveiller.
La découverte de l'identité non-humaine
Celle-ci peut commencer en même temps qu'arrive l'élément perturbateur, tout comme elle peut mettre des années. C'est le moment à partir duquel on met une étiquette non-humaine sur l'identité non-humaine.
Cette étiquette n'est pas forcément figée ; elle évolue au fur et à mesure qu'on se comprend mieux soi-même.
Souvent à ce moment-là on se rue sur une étiquette et on cherche tous ce qui en soi pourrait lui correspondre. Il en résulte des erreurs de jugement qui vont perdurer parfois toute la vie. Il est donc plus prudent de faire l'inverse et de noter toutes ses impressions, toutes ses particularités, tous ses traits de caractères, pour seulement ensuite chercher l'étiquette qui leur correspond le mieux.
Les visions et souvenirs d'avant
Visions et souvenirs de la vie d'avant - la vie de laquelle provient l'identité non-humaine - ne commencent en général qu'une fois l'élément perturbateur éloigné. Elles participent largement à la constitution de l'histoire de l'identité non-humaine et à l'étiquetage de celle-ci.
Elles tournent par exemple autour de l'idée d'une sorte d'Eden / Paradis, de monde meilleur, où l'élément perturbateur n'existe pas et ne peut pas exister.
Le doute
Le doute c'est ce moment terrible où on se trouve au bord du gouffre sans oser sauter. On regarde en bas, et on n'ose pas plonger. On se pose des tas de questions. Est-ce qu'on est fou.folle ? Qui est-on ? Comment en être sûr ? Comment mettre des mots sur ce qu'on ressent ? Comment accepter ce qu'on est ?
Certains font demi-tour à ce moment-là et tentent de tout oublier.
Certains errent au bord du gouffre sans oser sauter. Ils regardent ce qu'il y a au fond, ils ne voient pas bien, et ils sont frustrés de ne pas voir, mais ils ne sautent pas non plus…
Cela peut durer des années. Des années de doutes. Des années à s'arracher les cheveux.
Et puis, il y a ce moment où on saute. Par désespoir. Par espoir. Par curiosité. Parce que cela semble naturel. Et pour plein d'autres raisons encore.
Sauter fait peur.
On ne sait pas où on va atterrir.
On se retrouve en terre inconnue, sans guide.
Mais sauter, c'est nécessaire. Par honnêteté envers soi-même. Pour enfin se retrouver. Pour enfin s'accepter.
Sautez. Osez franchir le pas. Prenez votre temps, mais n'hésitez pas trop non plus.
Le doute est nécessaire, mais il ne doit pas être éternel.
L'acceptance
L'acceptance prend des formes différentes suivant les individus.
Pour certains, cela va être l'intégration de l'identité non-humaine comme phénomène de défense psychologique contre l'élément perturbateur.
Pour d'autres, cela va être la conviction d'une réincarnation.
Pour d'autres encore, cela prendra la forme d'une identification spirituelle.
Les formes de l'acceptance sont aussi nombreuses et variées que les individus non-humains. Aucune n'est meilleure que l'autre. Chacun a son propre chemin.